CO2 – Commentaires des lecteurs

**** par PAU **** (haut page)  (retour à livre)   (commander « CO2 mon désamour »)***

Je trouve que tu as mis noir sur blanc une bonne synthèse et introduction aux questions que l’on se pose en matière d’environnement et d’énergies renouvelables. D’abord parce tu remets à leur place tous les bonimenteurs qui nous promettent des solutions miraculeuses. Tes développements sur le mix énergétique sont à ce sujet clairs. Ensuite parce que ton argumentation est bien documentée.
D’entrée de jeu tu poses le problème de la construction des stats, laquelle autorise bien des dérives. Quant aux contradictions et paradoxes que l’on découvre au fur et à mesure que l’on croit avancer, il faut s’y faire mais nous n’en sommes pas au bout…
J’ai été particulièrement intéressé par ce que tu soulignes concernant les variations du pôle magnétique et la périodicité des variations du niveau de la mer (l’exemple De Brouage m’est allé droit au cœur!). Intéressants aussi le rappel du Groenland (Le pays vert), des arbres du glacier autrichien et de l’érosion continue. Tout ne serait donc pas anthropique? N’est-il un peu con de vouloir à tout prix fixer une nature à un moment T, en gros la nature telle que nous l’avons connue au cours des deux derniers siècles? Alors que cette nature est par essence mouvement.
Tu ne tombes par pour autant dans l’éco scepticisme. Mais rappeler qu’il n’y a pas d’énergie propre, que l’on ne passe pas directement du concept à l’énergie efficiente et qu’entre les deux il y a tout un tas d’opérations énergivores, que la dimension financière de ce changement reste terriblement opaque, va à l’essentiel. Peut-être faudrait-il aller un peu plus avant sur la dimension politique… mais de ce point de vue la COP 21 sera peut-être révélatrice.
Quoi qu’il en soit, merci de nous aider à réfléchir sur ces questions, qui, prises les unes après les autres, finissent par devenir imbitables.

 

**** Par ISO *** (haut page)  (retour à livre) ***

J’ai lu attentivement, et même 2 fois, ton opuscule sur le CO2 avec beaucoup d’intérêt. Il est bien documenté, fouillé et très intéressant. Je n’ai évidemment aucune compétence pour discuter des aspects techniques et statistiques. Mes réflexions, qui sont plus des interrogations, ne sont  que celles d’une citoyenne et consommatrice ordinaire. Je me suis demandée si on pouvait raisonner principalement sur la production de CO2 par habitant pour limiter le réchauffement climatique, sachant qu’on est tous dépendant de la production globale et que la concentration d’habitants crée une pollution énorme très néfaste sur la santé des individus et est facteur de nombreux décès; je pense notamment à la Chine mais elle n’est pas la seule. Tu parles beaucoup de phénomènes naturels encore mal connus dans le changement climatique et je n’en doute pas, mais tu évoques peu l’activité de l’homme sur ces phénomènes naturels et les déséquilibres engendrés. Je pense, par exemple, à la mer d’Aral qui a pratiquement disparu avec le détournement des eaux pour la culture, entre autres, du coton, sous l’ère soviétique. Il me semble que, justement, parce que nous ne pouvons maîtriser ces phénomènes naturels et l’inclinaison du pôle magnétique, il est d’autant plus de notre responsabilité d’agir sur ce qui est en notre pouvoir et d’éviter de consommer plus d’une planète, alors que nous n’en avons pas de rechange. Il faut, de toutes façons, ne pas chercher, à terme, la même équivalence en énergie propre mais tendre vers une réduction de notre dépendance énergétique. Tu sembles peu croire dans le pouvoir des consommateurs d’influer sur les décisions des industriels ou des lobbies. Si chacun de nous refusait leur modèle et consommait différemment comme tu le suggères, ils seraient bien obligés de s’adapter, même si on peut craindre la récupération mercantile. On peut, par nos comportements, sortir des schémas qu’on veut nous imposer. A propos de Pierre Rabhi, tu sembles opposer progrès technologique et approche terrienne; pour moi, progrès ne signifie pas croissance débridée et consommation à outrance, mais comme tu le dis par ailleurs, remettre du sens et de l’humain. Voilà quelques remarques, peut être non fondées, mais je suis d’accord avec toi sur l’ensemble, sur l’aspect des sanctions et le stockage.

 

**** Par IZU  ***** (haut page)  (retour à livre) ***

Ça y est, j’ai lu ton fascicule. Avec beaucoup d’intérêt. Je trouve très bien que tu aies pensé à  noter toutes tes sources, c’est ce qui rend crédible tes propos. Je suis d’accord avec l’ensemble de ta réflexion. Sur les chiffres, en effet, selon la façon dont on les présente on peut leur faire dire ce que l’on veut. On sait ça depuis toujours mais tout le monde ne le sait pas …. Merci les médias, entre autres… Sur l’économie et la politique, la volonté ou non, les égos et les intérêts personnels. Sur la culpabilité déclenchée en chacun de nous.
Je suis très sceptique sur les informations données dans les médias par les hommes politiques, je suis ulcérée par leurs petits mensonges, leurs petites omissions. Il y a souvent une petite malhonnêteté qui pointe derrière les postures et les propos, comme une arrière pensée systématique.
Je te trouve modéré, intelligent, sensible tout au long de cet écrit. C’est bien, vraiment bien.

 

****  Par MAL  ***** (haut page)  (retour à livre)  ***

Lecture achevée. Merci pour cet éclairage! Je recommande!

 

****  Par DOR  ***** (haut page)  (retour à livre) ***

J’ai fini CO2 mon désamour, je l’ai trouvé intéressant bien que l’abordant avec un peu d’appréhension car j’avais peur d’une lecture catastrophique.       Au fur et à mesure des pages, j’ai découvert un livre plus de vulgarisation qui fait le point avec des références et qui nous éclaire sur un certain nombre de domaines et sur des solutions (intermittences des énergies….) sachant qu’ils n’y aura jamais de solutions idéales mais des solutions avec des effets secondaires que nous connaîtrons que bien plus tard.       J’y ai trouvé des points où je suis entièrement d’accord notamment sur  le fait qu’on ne connait pas tout de l’influence et de la corrélation des différents facteurs pouvant influer sur les changements climatiques. Les spécialistes voient souvent à leur porte et climatologues, vulcanologues, océanologues et autres devraient essayer de corréler leurs travaux. Cela ce fait déjà peut être.        Toutefois il y a urgence et même si les politiques s’en mêlent (COP21), les initiatives individuelles doivent être fortes car c’est bien par elles qu’ils bougeront.       Merci pour cet écrit que je relirais certainement une seconde fois.

 

****  Par GEN  ***** (haut page)  (retour à livre) ***

Concernant l’essai de Pierre « CO2 mon désamour » essai que j’ai trouvé fort intéressant, bien documenté et qui s’attache à faire le tour de la question. Le titre de l’ouvrage rend compte me semble t’il d’un certain désenchantement sur la question, désenchantement que je partage.

Quelques ruminations personnelles au fil de la lecture:

Deux poids deux mesures: la statistique comme l’a dit plaisamment un économiste anglais du 19ème siècle, étant « la forme la plus élaborée du mensonge » on peut discuter en consommation globale ou par habitant (la France consomme plutôt moins que la moyenne selon les deux comptes mais son électricité d’origine nucléaire à 80% pose d’autres énormes – angoissants selon certains – problèmes) ;

Comme tu le dis tout le monde a sa croix, le point commun étant que de toute façon on consomme trop c’est à dire bêtement et que cela sera difficile à combattre car il y va de notre mode de vie, de notre confort. Je parle bien entendu des pays riches dont nous faisons partie, c’est à dire approximativement 1/3 de l’humanité, les autre soit 5 milliards environ vivant dans un état de pénurie, sinon de misère dont on devrait avoir honte…mais l’ignorance (involontaire ou consciente) a parfois bien des vertus…..

Pour moi c’est cela qui invalide le débat actuel sur le CO2, car ce qui est en jeu c’est bien un mode économique, le capitalisme, qui pour le moment domine le monde, le mythe de la croissance alors que chez nous, nous crevons sous les richesses accumulées mais de plus en plus mal réparties. Nous n’avons plus besoin de produire beaucoup plus mais de réorienter la production vers une production durable (tu évoques l’obsolescence programmée qui est un vrai scandale et qui au fond symbolise le capitalisme : il ne s’agit plus de produire pour satisfaire un vrai besoin mais de produire pour toujours vendre) et socialement répartie.

Pierre RABHI parle de « sobriété heureuse »… c’est exactement ça le futur de l’homme, car c’est quoi le bonheur?

Climato-sceptique: moi non plus je ne suis pas climato-sceptique; je veux bien croire que l’augmentation du CO2 soit un problème…(à terme, car le présent hiver est délicieusement agréable à vivre et nous le devons sans doute à une anomalie climatique, El Niño semble t’il), qu’elle est concomitante comme le montre les courbes au développement industriel qui consomme énormément d’énergie ce qui induit un lien indubitable de cause à effet, et il y a sans doute aussi d’autres raisons que tu évoques (le pôle nord magnétique, la dynamique interne de la planète). Il faut reconnaître aussi que nous ne pouvons peser sur ces dernières causes sinon d’essayer de s’en prémunir et nous devons donc agir sur ce qui est de la responsabilité directe de l’homme, la production d’énergie et ses effets sur le fonctionnement de la planète.

Mais dans ce domaine la bataille va être difficile: les pays riches doivent produire mieux (c’est à dire moins de CO2… et moins de déchets nucléaires) et consommer moins d’électricité, ce qui remet complètement en cause notre mode de production et notre organisation sociale (pour résumer notre égoïsme national et notre propre égoïsme), mais dans le même temps les pays moins développés et surtout les plus pauvres veulent légitimement accéder à notre mode vie ou tout simplement mieux vivre. C’est une équation difficile à résoudre car, de plus, c’est dans ces pays que la population va s’accroître. Nous sommes 7 milliards d’être humains, on parle de 10 pour 2050 (certains démographes de 11 mais on n’en parle pas trop pour ne pas affoler le monde).

Certes, comme l’a dit Gramsci « il faut avoir le pessimisme de la pensée et l’optimisme de l’action ». Mais le chantier est de taille et j’ai un peu (beaucoup) l’impression que les dirigeants du monde tentent d’agir sur les effets et non les causes. On n’a pas d’autre choix que d’agir mais ce que l’on nous propose n’est pas très exaltant car il n’y a pas derrière tous ces discours ou intentions beaucoup d’humanité…..

****  Par BEY  ***** (haut page)  (retour à livre)  ***

Dans l’ensemble nos pensées se rejoignent sur ce sujet et sur les discours discordants que nous entendons aujourd’hui sur tout ce qui est lié à l’écologie et son impact sur le monde.

Maintenant j’aimerais dire quelques mots sur le nucléaire. Je ne suis pas  partisan de la prolifération du nucléaire tel qu’il existe aujourd’hui, par contre je pense qu’à long terme le  nucléaire sera la principale source d’énergie sur terre (dans 100 ans, 200 ans, plus tôt, plus tard ? nul ne peut le dire pour l’instant). Pourquoi cette opinion? Parce que tout ce qui vit sur terre le doit à l’énergie solaire qui est purement nucléaire, cette dernière étant probablement l’unique source d’énergie au niveau de l’univers. En fait ce que nous appelons aujourd’hui « les centrales nucléaires » n’en ont pratiquement que le nom. Ce ne sont que des machines à vapeur dont on fait chauffer l’eau à l’aide de matériaux déjà naturellement fissibles et dont on ne sait que faire des déchets qu’ils produisent quand ils sont partiellement consumés. Dans ce domaine nous n’en sommes encore qu’à l’âge de pierre.  Plus de 50 ans après la création des premières centrales aucun progrès majeur n’a été réalisé si ce n’est dans leurs annexes. Mais qui dans les milieux producteurs d’énergie, pétrole, gaz et maintenant énergies renouvelables, verrait d’un bon œil se développer un concurrent redoutable ?

Paradoxalement dans le domaine nucléaire militaire des progrès immenses ont été réalisés. J’ai passé ma carrière en Asie/Pacifique où pratiquement toutes les armées du monde, sauf les Soviets, ont réalisé leurs essais. La bombe d’Hiroshima, de par ses radiations, faisait encore des victimes 10 ans plus tard. On fait aujourd’hui exploser des bombes miniaturisées plus de 100 fois plus puissantes et elles sont suffisamment propres pour que quelques heures plus tard des techniciens, militaires et même politiciens se rendent sur place et se promènent sur les lieux de l’explosion. Pourquoi ces progrès? Parce que le but des militaires est de pouvoir, après l’anéantissement de l’ennemi, occuper le terrain sans danger et le plus tôt possible. Si autant d’ardeur et de moyens étaient engagés dans le nucléaire civil pour le rendre propre et efficient de grands progrès auraient déjà pu être obtenus tandis que le public verrait cette source d’énergie d’un œil plus réaliste.

 

****  Par JAT  ***** (haut page)  (retour à livre)  ***

On en est tous là c’est vrai, dans la réflexion, entre interrogations concessions et impasses mais penser que la technologie pourra seule résoudre nos problèmes est une utopie si en même temps on ne remet pas en cause profondément nos modes de vie : vive « la sobriété heureuse » en suivant Pierre Rabhi comme tu le proposes ; « faire sa part est une force qui, déployée représente une puissance insoupçonnée ici et maintenant »
(ça aussi c’est de lui…)

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